Avant hier, nous sommes allées visiter la mine d’argent de Potosi qui se situe à 4300 mètres
d’altitude sur la montagne du ‘’Cerro Rico’’. Le tour incluait l’entrée dans la
mine, les vêtements de protections : un pantalon, une veste, des bottes,
un casque et une lumière pour ne pas se perdre dans la mine.
Quand on rentre dans la mine, il fait
noir. On était 5 dans notre groupe plus la guide. On se dirige avec notre lampe
et tout de suite la voie se rétrécit de plus en plus. Il faut se baisser pour
passer. Le sol est couvert d’environ 20 cm d’eau et il y a des rails pour
transporter les wagons de pierres avec les précieux minerais dedans. On descend
dans la mine avec des échelles.
Susanna nous explique qu’au temps de la
colonisation des millions d’indiens sont mort à cause de problèmes
respiratoires dus à la poussière qu’ils respiraient ou quand ils était bloqués
après un éboulement. On s’arrête près
d’une statue représentant le dieu ‘’Tio’’, c’est le dieu des enfers ou du monde
souterrain. Susanna allume deux cigarettes pour les donner au dieu ‘’Tio’’,
elle en place une sur la bouche et une sur sa cuisse. Elle verse des feuilles
de coca sur sa tête, sur ses jambes et sur son sexe. Elle nous dit que les
mineurs doivent faire des offrandes pour attirer sa bienveillance.
La mine est calme. C’est même difficile de
rencontrer des mineurs…C’est aussi difficile que de rencontrer de l’argent dans
cette mine ! Il n’y a plus d’argent dans cette montagne parce que les
Espagnols ont extrait tout l’argent qu’il y avait dans la mine.
Hier c’était un jour férié : la
Toussaint. Il y avait trois jours fériés et les mineurs sont allés dans leur
village pour honorer leurs morts. Le dimanche nous avons vu des tas de gens
dans les cimetières. Ils mettent des couronnes sur les croix des tombes et ils
boivent, sans doute du whisky bolivien, auprès des tombes. C’est sans doute un
mélange entre la religion catholique et leur croyance.
Au bout de 2 heures nous avons quand même
rencontré des mineurs. Ils mâchent tous des feuilles de coca. Ils étaient en
train de charger un chariot pour le remonter à la surface. On leur offre des feuilles de coca et deux
litres de jus de fruit qu’on avait acheté avant de partir. C’est un univers à
la Germinal. Ils sont quatre mineurs à soit tirer où pousser le chariot. Les
mineurs creusent avec de la dynamite et puis après ils ouvrent la roche avec
des pics. Un ouvrier gagne environ 2500 bolivianos par mois (environ 290 euros)
avec ça il doit acheter la dynamite, le matériel et payer quelque chose à la
coopérative. Nous suivons le chariot jusqu’à sa sortie. Enfin on est à l’air
libre !
Je ne regrette pas d’avoir visité la mine
mais dire qu’il a encore des Boliviens qui travaillent comme au XVIIIe siècle
c’est assez effarant !
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